André Germain, "Renée Vivien", Paris : ed. Crès, 1917
La photo : Performance ! La Butch (Nathalie Barney / Loréley) devient Fem et la Fem (Renée Vivien) devient Butch...
Commentaire de l'ouvrage :
«Je préfère être cyborg que déesse» (dixit Donna
Haraway dans son «Manifeste Cyborg» qui va bientôt être traduit en
français – chic !), c’est très exactement ce qu’une lesbienne saine
d’esprit se dit après avoir lu cette biographie de Renée Vivien. Rien de pire
que la misogynie des gays : fée, âme, pur esprit, chose éthérée limite
ectoplasme…
Tout est allusif. Germain se refus au réel lorsqu’il raconte Renée Vivien et ses amours. Difficile donc de reconstituer la courte vie de la poète. Sauf à lire d’autres biographies qui décodent le propos.
De même, aucun nom n’est cité : on se promène entre l’«amie aux violettes», l’ «Etrangère», l’ «amie lointaine», «Lorély» ou «Opale»… A nous de reconstruire la réalité.
Pour faire la nique aux ectoplasmes, j’ai eu envie de redonner aux personnages leur identité (vous trouverez mes notes en rouge). Juste retour du réel sur le mythe car, enfin, Renée Vivien était bien plus proche du cyborg que de la déesse : alcoolique, anorexique, mélancolique, névrosée... et j'en passe!
Le livre en pdf :
Germain__Ren_e_Vivien