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Les Introuvables lesbiens
24 juin 2007

Adolphe Belot, Mademoiselle Giraud, ma femme, 1870

« Prenez garde ! un nouveau vice vient d’éclore, une nouvelle lèpre nous envahit ! », dixit l’un des protagonistes de «Mademoiselle Giraud, ma femme». Vous avez bien sûr deviné quel est ce vice, quelle est cette lèpre…

Identifiée comme faisant partie d’une communauté, la lesbienne vue par Adolphe Belot est capable d’hypnotiser la jeune vierge rencontrée au couvent, de la détruire moralement/psychologiquement et même… physiquement, puisque l’excès d’ivresses saphiques conduit à la « pachy-méningite », maladie mortelle...

Ce roman de Belot est considéré comme l'un des premiers romans lesbiens modernes : on est loin du baroque flamboyant (que j’adore !) du «Méphistophéla» de Catulle-Mendès, pourtant rédigé vingt après «Mademoiselle Giraud ». L’écriture, le ton ne sont certes plus Fin de Siècle. Les préjugés, eux, le sont toujours…

Avec Belot, on est dans une binarité manichéenne : la femme est une démone, l’homme est un sain. D’ailleurs, le pauvre chou, il est comme la reine Victoria : le tribadisme, il ne sait même pas que ça existe ! Quoi, vous ne connaissez pas l’histoire ?! (enfin pour les homos c’est de l’histoire, pour les hétéros une anecdote seulement...) Eh bien, lorsque le Parlement anglais voulut renforcer la pénalisation de l’homosexualité masculine, dans les années 1870, la reine Victoria fut bien sûr d’accord. Son avis lui fut également demandé quant à la pertinence de pénaliser l’homosexualité féminine. La brave dame de s'écrier :
«Mais ça n’existe pas !».

Le livre en pdf :
Mademoiselle_Giraud__ma_femme

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