Adolphe Belot, Mademoiselle Giraud, ma femme, 1870
« Prenez garde ! un
nouveau vice vient d’éclore, une nouvelle lèpre nous envahit ! », dixit l’un des protagonistes de «Mademoiselle Giraud, ma femme».
Vous avez bien sûr deviné quel est ce vice, quelle est cette lèpre…
Identifiée
comme faisant partie d’une communauté, la lesbienne vue par Adolphe Belot est
capable d’hypnotiser la jeune vierge rencontrée au couvent, de la détruire
moralement/psychologiquement et même… physiquement, puisque l’excès d’ivresses
saphiques conduit à la « pachy-méningite », maladie mortelle...
Avec
Belot, on est dans une binarité manichéenne : la femme est une démone,
l’homme est un sain. D’ailleurs, le pauvre chou, il est comme la reine
Victoria : le tribadisme, il ne sait même pas que ça existe ! Quoi,
vous ne connaissez pas l’histoire ?! (enfin pour les homos c’est de
l’histoire, pour les hétéros une anecdote seulement...) Eh bien, lorsque le
Parlement anglais voulut renforcer la pénalisation de l’homosexualité
masculine, dans les années 1870, la reine Victoria fut bien sûr d’accord. Son avis
lui fut également demandé quant à la pertinence de pénaliser l’homosexualité féminine. La brave dame de s'écrier :
«Mais ça n’existe pas !».
Le livre en pdf :
Mademoiselle_Giraud__ma_femme